Parlons de santé mentale sans alimenter les préjugés

Par Melissa De Benedetti

Les problèmes de santé mentale sont de plus en plus fréquents dans notre société. Ils transcendent les frontières et les classes sociales. Il n’existe pas de solution unique à ces problèmes et, pour de nombreuses personnes, l’atteinte du bien-être mental constitue un combat quotidien.

Selon la Commission de la santé mentale du Canada, chaque année au pays, une personne sur cinq souffre d’un trouble de santé mentale ou d’une maladie mentale, ce qui représente environ sept millions de personnes. Cela donne une idée de l’étendue du problème sur les plans personnel et social et fait ressortir à quel point il est important d’en parler et de se soutenir les uns les autres pendant les périodes difficiles.

Comme l’a souligné le docteur Dorian Lo le mois dernier dans un article de notre blogue En pleine santé, le fait que les Canadiens ont de plus en plus recours aux antidépresseurs pour les aider à faire face aux effets de la pandémie de COVID-19 et de la dépression saisonnière est certes préoccupant, mais cela signifie aussi que plus de Canadiens demandent de l’aide pour surmonter leurs problèmes de santé mentale.

Cependant, il reste encore beaucoup de chemin à faire pour vaincre les préjugés qui ont pour effet d’isoler les personnes qui souffrent de maladie mentale.

Certains des facteurs qui contribuent aux préjugés associés aux troubles de santé mentale sont liés aux images présentées en ligne ou dans les publicités qui illustrent toujours la maladie mentale de la même façon. Il s’agit habituellement d’images sombres, froides et tristes, avec en arrière-plan un temps nuageux et toujours pluvieux, sans espoir à l’horizon. Pourtant, une personne qui souffre de problèmes de santé mentale peut parfois se sentir bien. Cela devrait être pris en considération dans les images associées aux troubles de santé mentale.

Les préjugés peuvent avoir des conséquences néfastes sur les personnes qui cherchent à obtenir de l’aide et qui ont besoin de soins appropriés. Des études montrent que les personnes qui sont moins exposées à des préjugés sont plus en mesure de demander des soins et sont plus susceptibles de suivre le traitement qui leur a été recommandé.

Il importe donc de mettre fin aux préjugés associés aux problèmes de santé mentale et d’accroître l’accès aux différentes options de traitement. L’élimination des obstacles aux traitements permettra aux personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale de tirer parti de plusieurs options de traitement, notamment les médicaments, la psychothérapie, la réduction du stress par la pleine conscience (RSPC) et même le régime alimentaire et l’exercice physique.

De fait, selon plus de 30 études qui ont été publiées, la pratique d’exercices aérobiques, comme la course à pied, le vélo et même la musculation, entraîne une diminution importante des symptômes dépressifs. Par ailleurs, la formation sur la réduction du stress par la pleine conscience est d’une durée de huit semaines et elle porte sur les pratiques fondées sur la pleine conscience. Cette formation aide les participants à faire face à la maladie et à gérer le stress et la douleur. Il a également été montré que cette formation aide à diminuer la détresse psychologique.

Il n’a pas toujours été socialement acceptable de parler de nos problèmes de santé mentale avec les membres de notre famille, nos amis ou nos collègues. Même aujourd’hui, il est encore embarrassant ou même difficile de parler de problèmes de santé mentale avec d’autres. Les préjugés sont toujours présents, et ce, malgré tous les efforts déployés pour réitérer l’importance de demander de l’aide auprès des diverses ressources des secteurs public et privé.

Pendant une période de ma vie, j’ai souffert de symptômes dépressifs et anxieux. Pour soulager ces symptômes, j’ai eu recours à la pratique d’autosoins, à des séances régulières de psychothérapie, à une formation sur la réduction du stress par la pleine conscience, à un régime à base d’aliments naturels sans gluten ni produits laitiers, ainsi qu’à la pratique d’exercices physiques d’intensité modérée trois fois par semaine.

Le 28 janvier prochain marquera le 11e anniversaire de la campagne Bell Cause pour la cause. Express Scripts Canada est fière de joindre sa voix à celle des intervenants en santé mentale dans le but de mettre un terme aux préjugés associés aux problèmes de santé mentale. Nous voulons également promouvoir un changement dans les comportements et les mentalités afin de favoriser l’acceptation, le respect et le traitement équitable des personnes souffrant de troubles de santé mentale.

Pour ce faire, il importe de sensibiliser les gens au fait que personne ne choisit d’avoir une maladie mentale et que le rétablissement est possible grâce à un traitement et à un soutien appropriés. Plus nous réussirons à réduire les préjugés, meilleurs seront les résultats en matière de santé et plus importantes seront les retombées des programmes faisant la promotion du bien-être mental.

Nous pouvons vaincre les préjugés entourant la maladie mentale en changeant nos comportements et nos attitudes. Les membres de notre famille, nos amis, nos collègues, nos voisins ou les personnes souffrant de troubles mentaux ou de maladie mentale doivent être traités avec le même respect et de la même façon.

Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire d’obtenir la participation de tous, peu importe qui nous sommes et d’où nous venons. Ensemble, nous pouvons aider ceux et celles qui ont besoin de parler de leur santé mentale et nous pouvons vaincre les préjugés associés aux maladies mentales.

Si vous avez besoin de soutien ou de ressources en santé mentale, veuillez cliquer sur le bouton « recherche » au bas de la page suivante : https://www.ccpa-accp.ca/fr/find-a-canadian-certified-counsellor/. Express Scripts Canada est fière de s’associer à la campagne Bell Cause pour la cause (#BellCause) et d’offrir aux membres de son personnel un programme d’aide aux employés ainsi que d’autres mesures de soutien.