Dans une petite ville de l’Alberta, la mère de quatre jeunes filles, âgées de cinq à 15 ans, succombe à un cancer du sein métastatique. À l’Île-du-Prince-Édouard, des parents à la retraite réhypothèquent leur maison au montant maximal permis par la banque afin de pouvoir payer les traitements de leur fille de 30 ans atteinte d’un cancer colorectal. À Vancouver, un homme de 26 ans reçoit un diagnostic de myélome multiple seulement quelques mois après avoir commencé sa carrière. Il meurt huit ans plus tard, après avoir passé la majeure partie de sa vie d’adulte à lutter contre la maladie.
À l’échelle mondiale, on recense environ 8,2 millions de décès liés au cancer chaque année. Dans près de la moitié des cas, il s’agit de décès prématurés de personnes dans la fleur de l’âge.
Si ce fléau dévastateur n’a pas frappé votre famille, quelqu’un que vous connaissez a sûrement été éprouvé : environ deux Canadiens sur cinq développeront un cancer au cours de leur vie, et un Canadien sur quatre mourra des suites d’un cancer.
Chaque année, le 4 février, la Journée mondiale contre le cancer vise à attirer l’attention sur les besoins en matière de recherche et sur l’importance d’offrir les meilleurs soins et traitements possibles aux personnes atteintes d’un cancer.
Au cours des 20 dernières années, d’énormes progrès ont été réalisés grâce à la recherche. Par exemple, deux nouveaux médicaments qui aident à renforcer le système immunitaire des patients produisent des résultats remarquables en présence des formes de cancer les plus redoutables. Dans le cadre des essais (article en anglais seulement), KEYTRUDA® a prolongé d’au moins trois ans la vie de nombreuses personnes atteintes d’un mélanome à un stade avancé, et OPDIVOMC a prolongé de deux ans celle de patients souffrant d’un cancer du poumon à un stade avancé. Les effets secondaires de ces médicaments secondaires sont beaucoup moins invalidants que ceux des chimiothérapies classiques, et par conséquent, augmentent considérablement la qualité de vie ainsi que la durée de vie des patients.
Ils présentent toutefois un gros désavantage : en raison de leur coût exorbitant, ces médicaments peuvent constituer un fardeau énorme pour les patients et leur famille et ils mettent la viabilité des régimes d’assurance médicaments à rude épreuve, ce qui préoccupe grandement les promoteurs. Maintenant offerts au Canada, Keytruda et Opdivo coûtent environ 112 000 $ et 122 599 $ respectivement, par année de traitement.
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Depuis leur homologation initiale par Santé Canada, ces médicaments ont été approuvés également dans le traitement d’autres types de cancers et cette tendance fait elle aussi augmenter les dépenses des régimes.
La viabilité des régimes est également menacée par le fait que de plus en plus de médicaments administrés par voie intraveineuse sont remplacés par des produits que les patients peuvent s’injecter eux-mêmes ou prendre par voie orale. Dans certaines provinces, le régime public d’assurance maladie ne couvre que les traitements administrés en milieu hospitalier. Bien que les médicaments auto-administrés soient potentiellement beaucoup plus pratiques, le fardeau de ces coûts exorbitants doit être assumé par les patients et les régimes privés offerts par les employeurs.
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Environ 72 % de tous les médicaments anticancéreux en voie de développement
ne seront pas administrés en milieu hospitalier, mais pourront être autoadministrés. (Rapport sur les tendances en matière de médicaments en 2015, page 69)
Selon le dernier Rapport sur les tendances en matière de médicaments publié par Express Scripts Canada, 58 % de tous les médicaments approuvés en 2015 étaient considérés comme des médicaments de spécialité (qui sont utilisés dans le traitement de maladies chroniques complexes et qui coûtent habituellement très cher), et un nouveau médicament de spécialité approuvé sur trois est destiné au traitement du cancer. (Rapport sur les tendances en matière de médicaments en 2015, page 44)
En d’autres mots, ces nouveaux produits très coûteux comptent déjà parmi les principaux responsables de l’augmentation des dépenses, et cette tendance va s’intensifier. Afin de protéger la viabilité de leur régime d’assurance médicaments, les promoteurs doivent absolument prendre des mesures dès maintenant pour optimiser leur régime et les résultats sur le plan de la santé des patients
Pour obtenir plus d’information sur les solutions de gestion, lire Une approche stratégique pour protéger les régimes d’assurance médicaments