Êtes-vous susceptible de développer une maladie rénale?

Un Canadien sur dix (soit 4 millions de personnes) est atteint d'une maladie rénale chronique. La plupart des personnes atteintes ne s’en rendent même pas compte. Pour souligner le Mois du rein, la Fondation canadienne du rein a publié d’étonnants renseignements sur les maladies rénales, leurs causes, leurs effets et la façon de les prévenir.

Une maladie rénale chronique se caractérise par des anomalies de la structure des reins ou de leur fonctionnement. La vaste majorité des personnes atteintes d’une maladie rénale chronique ne ressent aucun effet de la maladie. Souvent, ces personnes peuvent perdre jusqu’à 50 % de leur fonction rénale avant que les symptômes apparaissent. Voici quelques symptômes d’une maladie rénale :

  • Enflure des mains et des pieds
  • Mal de dos
  • Difficulté à uriner

Lorsque leurs reins fonctionnent à moins de 15 % de leur capacité normale, les patients souffrent d’une insuffisance rénale et ont besoin de traitements de dialyse ou d’une greffe pour rester en vie. Actuellement, environ 49 000 Canadiens se trouvent dans cette situation.

Le rôle des reins

Les reins jouent plusieurs rôles essentiels dans le corps humain. Leur fonction principale consiste à éliminer les déchets et le surplus de liquide. En d'autres termes, cette fonction est indispensable à la vie. C'est pour cela que les patients atteints d'insuffisance rénale au stade terminal doivent suivre trois traitements de dialyse par semaine, d’une durée de quatre heures chacun. Essentiellement, tout le sang passe dans un appareil qui le nettoie, puis le retourne dans le corps. Actuellement, les appareils de dialyse ne sont pas vraiment mobiles. En 2004, seulement environ 2 % des patients étaient en mesure d’effectuer le traitement eux-mêmes à la maison.

Facteurs de risque associés aux maladies rénales

Les nouvelles ne sont pas toutes mauvaises. S’ils prennent soin de leur santé, des millions de Canadiens peuvent vivre longtemps et mener une vie active avant que la maladie n’atteigne un stade critique. C'est pourquoi les autorités sanitaires veulent sensibiliser la population aux facteurs de risque associés à la maladie rénale. Un simple questionnaire en ligne (en anglais seulement) peut vous aider à évaluer vos facteurs de risque et vous indiquer si vous devriez consulter un médecin. Si vous avez des antécédents familiaux de maladie rénale ou si vous souffrez de diabète, d'hypertension artérielle ou d'une maladie du cœur, vous êtes plus susceptible de souffrir d’une maladie du rein. Il est intéressant de noter que l’origine ethnique entre aussi en ligne de compte : les personnes d'origine asiatique, sud-asiatique, africaine ou de descendance autochtone présentent en effet un risque plus élevé.

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Si vous présentez un ou plusieurs facteurs de risque, vous suivez peut-être déjà un traitement. En effet, la meilleure façon d’empêcher ou de ralentir la détérioration de la fonction rénale consiste à traiter les causes sous-jacentes de la maladie. Si vous êtes atteints de diabète ou d'hypertension artérielle, votre médecin vous a probablement déjà prescrit des médicaments pour traiter ces maladies et conseillé de demeurer actif, d’adopter une saine alimentation, de réduire votre consommation de sel, d'arrêter de fumer et de perdre du poids. C'est la meilleure façon de garder vos reins en santé.

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Pour les Canadiens qui reçoivent déjà des traitements pour l'insuffisance rénale, les défis sont énormes. En plus du temps considérable qu’ils doivent consacrer aux traitements réguliers de dialyse, des inconvénients relatifs à un régime alimentaire strict et de l’obligation de rester toujours à proximité d'un dialyseur, les patients doivent assumer des frais importants pour la dialyse.

La dialyse : traiter la maladie rénale

Un rapport de 2018 indique que les patients en dialyse sont désavantagés dès le départ. En effet, ils sont de trois à cinq fois plus susceptibles de vivre sous le seuil de la pauvreté que les autres Canadiens. Ajoutons à cela que plus de la moitié des patients en dialyse signalent avoir subi une baisse substantielle de leur revenu, probablement en raison de leurs problèmes de santé. Par conséquent, il est facile de comprendre pourquoi il leur est presque impossible de débourser jusqu'à 2 500 $ par année pour des traitements. De plus, ces patients doivent surmonter d'autres difficultés, comme la fatigue extrême, la prise de poids, l'anxiété et la dysfonction sexuelle.

Le meilleur traitement de l'insuffisance rénale est une greffe de rein.

Les patients qui réussissent à recevoir une greffe vivent généralement plus longtemps, ont une meilleure qualité de vie, ont moins de restrictions alimentaires et peuvent même réaliser des économies comparativement à ceux en dialyse. Cette option n'est pas offerte à tout le monde. Cependant, chez les jeunes patients qui sont par ailleurs en bonne santé, la greffe devrait être la solution privilégiée.

En 2016, plus de 3 400 personnes attendaient une greffe de rein. Même si 85 d’entre elles sont décédées avant de la recevoir, plus de 1 700 ont vu leur souhait se réaliser. Un rein greffé provenant d'un donneur décédé peut fonctionner pendant 10 à 15 ans chez le receveur, alors qu’un rein provenant d’un donneur vivant peut demeurer fonctionnel de 15 à 20 ans. Normalement, nous naissons avec deux reins, mais il est possible de vivre en santé avec un seul rein. Veuillez consulter le site Web de la Fondation canadienne du rein, si vous songez à faire le don d’un rein, que ce soit de votre vivant ou après votre décès.